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La pandémie a apporté avec elle son lot de défis et d’enjeux économiques et sociaux partout à travers le monde. On peut penser à l’accès à un logement, à l’éducation à l’alimentation, etc. La crise sanitaire a aussi augmenté la vulnérabilité de personnes déjà à risque. C’est le cas par exemple des femmes et des jeunes filles au Pérou.
Le partenaire péruvien du CRÉDIL, la Red ecológica interinstitucional Hatun-Sacha (REIHS), a depuis juillet, adapté ses activités à la crise sanitaire. Dans le cadre du projet « L’énergie solaire partenaire d’une vie en santé » qui s’inscrit dans le programme Québec sans frontières financé par le Ministère des Relations Internationales et de la Francophonie (MRIF), la REIHS continue à travailler sur la sécurité alimentaire et auprès des femmes et des filles. Il réalise maintenant aussi plusieurs actions de prévention, d’atténuation et de contrôle de la propagation du coronavirus dans la région d’Ayacucho qui dénombre actuellement plus de 13 000 cas. L’objectif de ces actions est de développer une meilleure résilience pour les femmes, les hommes et les enfants de la région face aux impacts socioéconomiques de la pandémie.
Concrètement, la REIHS rejoint les familles de la communauté en personne afin de les renseigner sur les mesures de prévention et de protection à adopter. Ils ont aussi distribué du matériel sanitaire tel que des masques et du désinfectant pour les mains et procédé à l’installation de lavabos communautaires pour le lavage des mains. Au niveau de la prévention, la REIHS a aussi mis en place des stratégies de communications pour rejoindre la communauté. En effet, ils ont réalisé des émissions de radio en espagnol et en quechua et ont distribué des affiches d’informations sur la COVID et la préparation maison de produits désinfectants.
Le Pérou recense actuellement plus de 900 000 cas de Covid, étant ainsi parmi les pays les plus touchés d’Amérique latine avec le Brésil et la Colombie. Plus de 30 000 décès liés au coronavirus sont répertoriés dans le pays, ce qui en fait présentement le pays avec le plus haut taux de mortalité au monde. Les régions les plus fortement touchées sont celles de la zone métropolitaine de Lima, suivi d’Arequipa. Par contre, les chiffres ont démontré une légère amélioration dans les dernières semaines.
L’état d’urgence avait été mis en place le 16 mars par le président Martín Vizcarra, impliquant un confinement pour l’ensemble du pays afin de limiter la propagation du virus. La quarantaine a été levé pour l’ensemble du territoire le 1er octobre et les frontières ont été rouvertes. Les mesures qui restent en place sont un couvre-feu tous les soirs de 23h à 4h. À moins d’une prolongation, l’état d’urgence doit prendre fin le 30 novembre au pays.