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Le 1er avril dernier, le gouvernement togolais a annoncé l’adoption de mesures sociales et économiques spéciales afin de répondre à certains besoins créés par la pandémie. Il a entre autres annoncé la création d’un programme de transferts monétaires pour les plus vulnérables, la gratuité de l’eau et de l’électricité pour 3 mois et la création d’un Fonds National de solidarité et de relance économique de 400 milliards de francs CFA. Toujours est-il que le contexte de pandémie et d’isolement a eu des impacts sociaux et économiques importants, ayant pour conséquence d’augmenter la vulnérabilité de populations déjà vulnérables avant la crise. C’est le cas par exemple des personnes âgées, des femmes, des jeunes filles et des enfants du Togo.
Concernant la situation des femmes au Togo, le rapport « Les Femmes, l'Entreprise et le Droit 2020» de la Banque mondiale présente le Togo comme étant un des pays étant le plus avancé sur la question de l’inclusion économique des femmes en Afrique. Le rapport démontre que les femmes se voient accorder 84% des droits économiques accordés aux hommes. Par contre, les femmes œuvrant surtout dans le secteur informel, elles se retrouvent plus à risque d’être affectée financièrement par la pandémie qui ébranle tous les secteurs, car ces activités ne sont pas protégées ou encadrées. Le ministère de la Promotion de la femme du Togo estime d’ailleurs que « les conséquences seront préjudiciables en matière d’autonomisation économique des femmes ».
En temps de pandémie, le confinement et la perte d’emploi représentent des facteurs de vulnérabilité au sein des foyers pour les femmes et les enfants exposés à la violence. Le PNUD au Togo a analysé les impacts de la COVID-19 au pays et démontre que la suspension des activités génératrices de revenu représente un risque d’augmentation d’exposition à la violence pour les femmes entre autres parce que le travail peut représenter un lieu de refuge pour celles-ci.
Pour contrer ces effets néfastes sur les femmes et les enfants, l’Association découverte Togo profond (ADETOP) et le CRÉDIL ont mis en place des activités d’intervention dans la région du Kloto spécifiquement destinées aux femmes et aux enfants. Certaines de ces activités visent à supporter les femmes dans l’encadrement et l’éducation des enfants en temps de pandémie en leur offrant une panoplie d’activités éducatives à réaliser à la maison.
De plus, 12 personnes des villages ont reçu une formation sur la maltraitance, l’exploitation et les abus sexuels des femmes et des enfants dans le but de créer des équipes de suivi pour sensibiliser, prévenir, identifier et dénoncer les situations d’abus dans les familles. La formation visait à donner une meilleure compréhension de ces phénomènes afin que ces sujets ne soient plus tabous. La moitié des personnes ayant reçu les formations sont d’ailleurs des femmes. Depuis le début du projet, les personnes formées ont effectué du porte-à-porte dans 3 villages et ont ainsi rejoint 296 personnes. Des banderoles ont aussi été installées dans 3 villages concernant la prévention des abus sexuels sur les femmes et les enfants.
Ces activités s’inscrivent dans la programmation du projet « Vers l’autonomisation des communautés du Kloto dans la prise en charge de son projet d’écotourisme » réalisé dans le cadre du programme Québec sans frontières (QSF) financé par le Ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF).
Les actions du CRÉDIL et de ses partenaires permettent de contribuer directement à l'amélioration du bien-être des femmes, des jeunes et des hommes autant au Québec qu'à l'étranger. Nos actions sont rendues possibles en partie grâce à votre générosité. Nous vous invitons à soutenir nos actions en faisant un don à partir de notre site internet (www.credil.qc.ca). Des reçus seront émis pour l'année 2020 pour les dons envoyés jusqu'au 31 décembre. Merci de votre générosité !