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Photo: Fabrication du beurre de karité dans le village de Kadjanga par le groupement Bouwedeou.
Dans le cadre de son Plan de relance post-covid vert et inclusif, le CRÉDIL a appuyé la relance des activités économiques de 20 groupements de femmes au Togo grâce à son partenaire terrain l’ONG La Colombe. Ces groupements, situés dans les préfectures de la Binah et du Dankpen, ont bénéficié d’un appui en crédits sociaux sans soldes leur permettant de redémarrer leur activité en contexte post pandémique. Les activités de ces groupes avaient été durement affectées par la fermeture des frontières, les restrictions sur les déplacements et la pause généralisée dans les activités économiques du pays suite à la pandémie de COVID-19. Afin de subsister à leurs besoins de base, plusieurs membres de ces groupements avaient dû utiliser les fonds disponibles, rendant la reprise plus difficile. Par cet appui financier, le CRÉDIL et La Colombe ont favorisé une reprise plus rapide des activités permettant d’améliorer la situation économique de plus de 400 femmes et leurs familles.
Les groupements de femmes togolaises qui ont été appuyés par cette initiative utilisent des stratégies diversifiées pour générer des revenus pour leurs membres. Certains groupements, comme celui de Solimwe de Matchikade, dans le village de Kadjanga, ont utilisé les fonds pour mettre des champs en culture de riz. Avec un investissement initial de 50 000 francs CFA (environ 110$), le groupement génèrera environ 300 000 FCFA (660$) en revenu. Dans la localité de Wazé, le groupement Soligobou utilise les fonds pour acheter les produits nécessaires pour la préparation d’une boisson locale, à base de Sorgho, qui est ensuite revendue en bol. Les membres préparent la boisson 3 fois par semaine et chaque préparation génère autour de 2600 FCFA en revenus. Un autre groupement travail à la production de pâte fermenté, le Kom, une pâte fermentée fabriquée à base du maïs moulée dans des feuilles de maïs ou dans des sachets. Cette pâte est généralement servie avec une sauce et du piment. Cette activité génère des revenus de 3100 FCFA pour chaque journée de production/vente. Les groupements ne manquent pas d’idées, d’autres groupes produisent également du maïs, du manioc, du soya et de la moutarde.
En parallèle à leurs activités collectives, la plupart des groupements réalisent également de petits prêts individuels aux membres pour les appuyer dans leurs activités génératrices de revenus personnels. Ces activités sont aussi diversifiées que celles des groupements. Quelques exemples sont la production de plants en pépinières, la production de soya, riz et maïs, ainsi que la vente de boissons locales, bière artisanale et beignets. Les fonds sont prêtés moyennant de petits frais pour le prêt qui permet de générer des revenus aux groupements.
Tous les groupements ont reçu des formations et de l’appui pour assurer une saine gouvernance démocratique et une gestion transparente des fonds. L’administration est assurée par un groupe de 5 personnes choisies par les membres lors d’une assemblée générale annuelle. À titre informatif, même si ce sont des groupements principalement pour les femmes, quelques hommes y participent généralement.
Les divers groupements appuyés par cette initiative sont très satisfaits envers le projet. Le groupement Bouwedeou Kadjangan Houdeyo, de Kadjanga, mentionne : « Nous sommes toutes contentes de nous retrouver ensemble, car une seule personne ne peut pas vite réaliser des activités. Mais c’est en étant ensemble qu’on peut entreprendre et réussir à la fin. C’est la raison qui nous a poussés d’être aujourd’hui ensemble afin de pouvoir résoudre nos problèmes ».
Ce projet a été rendu possible grâce à l’appui financier du gouvernement du Québec dans le cadre du Plan de soutien aux organismes de coopération internationale.